« La baie des coracles »
Qui peut imaginer le ciel, la mer et le vent, ce jour de lan cinq cent soixante trois de notre ère, quand venant dIrlande, Colomban et ses compagnons abordèrent la terre dEcosse à lîle dIona.
Il fallait avoir âme bien trempée pour se risquer sur ces mers si dangereuses, dans des embarcations primitives faites de peaux de bufs cousues sur une légère armature de bois.
Les chroniques plus tardives des moines bénédictins, à des fins édifiantes, prêtent à ces saints navigateurs, une foi sans faille en la providence divine ; mais sait-on vraiment ce qui animait ces hommes en des temps où le Christianisme prosélyte navait pas encore triomphé des croyances anciennes.
Ainsi, en mémoire deux, allions nous à pied, dans le froid et la pluie vers ce quon nomme à présent, « la baie des coracles », ne croyant plus vraiment à quelque Dieu que ce soit, mais cédant encore et toujours à cet obscur désir de connaissement du monde dans ses dimensions despace et de temps.
JF Flamand mai 2001
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